dimanche 22 mai 2011

Episode 24 : Douma, Hanna et Nadine Labaki !


Douma, véritable musée de la maison libanaise,
perdue dans le brouillard (copyright - Z. Haddad).

En lisant un article sur Douma dans l’agenda culturel, je me mets en tête d’y faire un tour. Je pense visiter son vieux souk aux 100 échoppes et admirer les maisons traditionnelles qui y sont sauvegardées. Je lis que 240 de ces trésors sont préservés, qu’ils sont inscrits au patrimoine national et qu’il est même possible d’y être accueilli. Les possibilités de randonnées sont infinies et je trépigne déjà à l’idée d’arriver sur place.
Au moment de me mettre en route, on me dit que c’est juste au-dessus de Batroun, qui se trouve donc au bord de la mer. Enthousiaste, je commence la grimpette et admire très vite d’interminables successions de monts et de vallées. Les paysages sont absolument somptueux et vierges. Du vert, du brun, du gris, du rouge rouille, des pins majestueux, des troncs et une terre aux couleurs saturées, des roches tachetées et millénaires. La route vide me dit que j’ai beaucoup de chance en cette belle journée.
Seulement, après plus d’une heure de route, je réalise que Douma est perché à 2’500 mètres d’altitude et que le village est sous le brouillard ! Je suis en polo et frémis quelque peu sous la température, ma foi, très genevoise. Ouf, ce n’est pas un choc thermique, mais c’est bien une grosse déception. Comble de malchance, c’est jour de fête et tout est fermé ! Tout le monde semble être dans le seul restaurant du village où, vérification faite, musiciens et chanteurs font zouker une joyeuse assemblée.
Jour de fête, les échoppes du souk sont fermées...
(copyright - Z. Haddad).
... jovial, Hanna m'accueille en vedette et
me parle de Nadine Labaki (copyright - Z. Haddad).
Puisque je suis là, je fais le tour du propriétaire et savoure le paysage, enfin ce que je peux en voir à travers le brouillard, de même que les magnifiques villas libanaises. Dans le souk déserté, je tombe sur Hanna, alias Jean, qui, jovial, m’accueille les bras ouverts. Il semble très heureux de me rencontrer, comme s’il était le dernier habitant du lieu. Si je n’étais pas sûr de mon fait, je penserais qu’il me connaît de longue date. Quoiqu’il en soit, nous papotons de tout et de rien, et surtout de Nadine Labaki qui a tourné son dernier film dans ces mêmes rues. Hanna est encore aux anges et me m’offre mille et une histoires sur le tournage et le village. Tout de même bien refroidi, je le quitte en courant retrouver ma voiture. Direction la côte ensoleillée !
Je fais tout de même un crochet à Tannourine, dont les sources font boire une large partie de la population libanaise, et déguste un excellent burger, sans oublier quelques maamouls délicatement faits maison qui passent par là. Un régal avant de reprendre la route bien ordonnée et plantée d’oliviers qui me mène à Beyrouth. Je rentre avec une promesse en tête : revenir à Douma, peut-être pendant son festival du mois d’août. En attendant, je relis quelques articles qui me racontent les origines de Douma, son plan d’urbanisme très strict, et son usine de recyclage.
L’arrivée sur la côte est des plus douces, avec une température qui commence, elle aussi, une grimpette certaine.
Superbe panorama sur le chemin du retour sur la côte (copyright - Z. Haddad).

2 commentaires:

Unknown a dit…

Tes photos sont superbes Zahi, et ce village est tout simplement merveilleux et....plein de mystères.

Merci de partager avec nous ces beaux paysages de ton pays.

Zahi a dit…

Merci Marcela!