Episode 9 : Chocolat !

Diversité des formes, des saveurs, des mélanges!
(remerciements à Nougatini, copyright - Z. Haddad).

Caramélisé, pistaché, épicé, ganaché, fleuri, fruité, praliné, croquant, mielleux, le chocolat s’imagine, s’invente et se façonne au Liban peut-être plus qu’ailleurs sous un nombre infini de facettes. Sans parler des emballages et autres atours qui l’habillent – est-ce même possible de les décrire ?

Bec à miel de première catégorie… j’adore ! Mes yeux et mon palais sont à la fête ! À tel point que j’en rapporte régulièrement à Genève et en offre à des amis hébétés et, il faut le dire, plutôt en attente de pâtisseries libanaises, baklavas en tête !

Il est vrai que c’est un comble pour Genève, jalouse de sa kyrielle d’artisans chocolatiers et confiseurs qui la relient en autant de pointillés précieux et symboliques. Répertoriant l’alphabet de A à Z. Affichant des vitrines réfléchies, sobres… parfois un peu carrées.

Au pays du miel : ça clinque ! Et ça en jette ! La petite fève est à la fête ! Les chocolatiers, ici aussi, prospèrent. Depuis près d'un siècle pour certains... sur la base de couvertures belges ou suisses. Aux noms évocateurs – et je remercie ici Nougatini de m’avoir laissé emporter un peu de son cacao (voir photo) – ils présentent leurs exquises préparations aux admirateurs et autres afficionados. Régalent les adorateurs du cacao en toutes occasions et sous tous les aménagements : la boîte à offrir le soir d’un dîner entre amis ; la corbeille montée pour les mariés ; l’arrangement bleu bonbon-rose ciel pour les nouveaux-nés… tout y passe ! Bienvenue au royaume du conceptuel. Attention, créativité hors norme !

Toute comparaison gardée, c’est le gourmand « Chocolat » de Lasse Hallström. En Juliette Binoche, je revois cette adorable octogénaire, trônant depuis une cinquantaine d’années dans sa bonbonnière de bord de mer. Ain el Mreissé ! Les embruns et les couleurs. Où je trouve également ma peinture. Ma musique... Dans son atelier, en arrière boutique, la chocolatière fond, mijote, câline et sculpte les trésors qu’elle offre résolument au chaland, ces amicaux complices de passage, par amour de la fève : « Juste pour goûter », vous assure-t-elle en plongeant les mains dans les différents tiroirs à sa portée.

Je déguste, discute et rencontre son passé, son apprentissage fait à Genève, son atelier, ses techniques, ses souvenirs de quartier. Et c’est, probablement là, tout le charme du lieu et d’autres d’ailleurs : le plaisir ! Que dire quand il est partagé ? Ici, on goûte. Et on se régale !

"Vous essayerez bien un confit à l'orange!"
(remerciements à Nougatini, copyright - Z. Haddad).