mercredi 23 mars 2011

Episode 19 : Sous les pins et le thym

Vue imprenable sur la côte (copyright - Z. Haddad).

Dimanche. Comme à son habitude, Beyrouth est désertée. Les départs au « vert » se multiplient. Au Nord, au Sud, à l’Est. Sur la côte, en plaine, à la montagne. Randonnées, journées en famille, visites en tous genres. Et tout se fait avec la reine voiture, bien sûr. Ici, plus de trains pour une évasion comme je les aime. D’ailleurs, bonjour les bouchons le dimanche soir, à l’heure où chacun rentre chez soi.
Enorme plaisir de voir les tuiles rouges
des maisons libanaises (copyright - Z. Haddad).
Au programme du jour donc : prendre l’air de la montagne. En l’espace de dix minutes, j’arrive à Beit Mery et Broumana qui se nichent à quelques huit cents cinquante mètres d’altitude. Je suis toujours extrêmement impressionné par le dénivelé des montées qui y mènent et la prouesse des conducteurs – ah, le fameux démarrage en côte et les virages en épingle !
Lieux renommés d’estivage, ces deux villages renferment quelques trésors romains, byzantins ou plus récents, de très beaux exemples d’architecture libanaise et quelques plaisantes promenades sous les pins et le thym. Mais ces dix minutes pour arriver dans les nuages, c’est aussi pour retrouver ce qui, chaque fois, me laisse sans voix. Le panorama sur Beyrouth et la côte est simplement époustouflant. La capitale, sa banlieue et les villes avoisinantes semblent endormies comme sur une maquette. J’observe les sommets qui dégringolent pour finir dans la mer. Et sens les parfums de la végétation qui résiste. De même que le vent frisquet qui me grippe les doigts au moment de prendre quelques clichés. J’imagine encore le spectacle qui devait s’ouvrir de là, au temps de mes grands-parents. Du vert, du bleu, du brun… quelques tuiles rouges.
Je profite encore quelques instants du coucher de soleil sur la côte, avant de m’ajouter à l’embouteillage dominical. Un peu – beaucoup – plus tard, je retrouve mes pénates et sirote le sirop de mûres de la Békaa que j’ai rapporté du « Marché du bon ». Un régal…
 

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