mercredi 13 avril 2011

Episode 22 : Cinémas et gerberas printaniers

Ya Noosak à côté de l'affiche du sixième FIFOG (copyright - Z. Haddad).
Bon ! Cette semaine, je fais mon cinéma ! Du 11 au 17 avril. Au programme, le Festival international du film oriental de Genève (FIFOG). J’ai en effet eu le bonheur de travailler sur la partie libanaise et de voir ensuite le FIFOG choisir le Liban pour son focus. Une dizaine de films est ainsi présentée tout au long de la semaine : doc, longs, courts. Pour plus de détails, on les retrouve ici en français et là en anglais. Que demander de plus ? Heu… encore plus de place ? On verra l’année prochaine… Pour l’heure, c’est un réel plaisir de jeter une nouvelle passerelle entre la Suisse et le Liban ! Le tout en donnant de la visibilité à des réalisateurs et comédiens libanais qui, trop souvent, manquent de moyens pour arriver au générique de fin d’une production locale. Côté festival, la programmation est particulièrement riche, diverse et axée sur le cinéma de la marge, celui qui raconte les minorités. Invisibles et inaudibles. Même lorsqu’elles sont majoritaires, à l’instar de la jeunesse ou des femmes.
Hop ! Du coup, je fais un saut de puce au bout du Léman. Avec, bien sûr, quelques boîtes de baklavas sous les bras, histoire de retrouver les amis et les ex-collègues, ravis de se « sucrer la dent », selon l’expression arabe consacrée. Toujours un plaisir de disserter autour de quelques pâtisseries et accessoirement de retrouver le bâtiment classé dans lequel se trouvent mes anciens bureaux. Un peu étrange aussi…
Waouw ! En marge des retrouvailles, je découvre un autre festival, tout aussi haut en couleurs, mais printanières celles-là. J’avais presque oublié ! Des cerisiers en fleurs, des marronniers en bourgeons, des gerberas de toutes les couleurs et surtout ce vert intense des arbres et des pelouses genevoises, taillés au poil, bien sûr. Millimétrés ! Et le lac Léman, mélangeant les bleus et les verts, sous un magnifique soleil et une brise pour le moins rafraîchissante. J’ai même eu plus chaud qu’à Beyrouth ! Le monde à l’envers ? Et je redécouvre Genève avec l’œil du touriste. Trois mois et demi après l’avoir quittée. Avec, aussi, une certaine distance, apprise – relativement patiemment – au Liban où l’on fait avec ce que l’on a quand on peut. Ou quand on veut, c’est selon.
Dans ce Liban, où l’on crée aussi des films de toute beauté capables de glaner mille et une récompenses cinématographiques. Parce que, oui, nous avons des artistes de qualité.
Le printemps dans le Parc de la perle du lac (copyright - Z. Haddad).

Cocktail de bleus et de verts (copyright - Z. Haddad).

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