vendredi 27 mai 2011

Episode 26 : Waka waka !


Rose bonbon Shakk' (copyright - Z. Haddad).
Tout à l'heure, vers 21h43, je me sens l’âme d’un Marty Mc Fly, dans Back to the Future, au moment où il branche sa basse dans la sono de Doc Brown. Bon, moi j’ai la guitare en moins, mais si j’avais eu des boutons pression à ma chemise, j’ai bien l’impression qu’ils auraient tous sauté ! Mes habits tremblent, mes organes jouent les Orangina et mes derniers cheveux sont hérissés sur le sommet de mon crâne.
Qu’est-il arrivé au technicien responsable de régler les basses ? Aucune idée. Problèmes d’ouïe ou de vue, je ne sais pas. Quoiqu’il en soit, vers 21h44, soit une heure quatorze après l’horaire affiché – on m’a dit que c’est normal parce que l’organisation est libanaise… ah, les vieux clichés ont la peau dure ! – Isabel Moubarak Ripoll apparaît comme un rose bonbon. Toute blonde sous sa capuche, elle brille sur les trois écrans géants qui sont face à moi et aux quelque 19'999 autres courageux venus braver les ultrabasses.
C’est la première fois que je vois Isabel Moubarak Ripoll sur scène. Un vrai poème en guise de patronyme et un surnom mondialement connu en guise de soirée débridée : Shakk’ kiiiiiiirrrra, comme on l’appelle ici. Ici, c’est Beyrouth et son nouvel espace en plein air sur le front de mer. J’ai en fait de nouveau cette désagréable impression d’être installé sur un parking.
Bref. La star est superbe, à l'aise. Ses hanches et son nombril fidèles à eux-mêmes, tourbillonnés par 1001 expertes circonvolutions. Les hits, on les connaît, sauf les nouveaux… qui sont… nouveaux, je dirais. Shakk’ nous parle en anglais, en arabe, et en français… une vraie libanaise ! Elle nous offre les Wherever, Loca et autres Waka Waka, en dynamitant un bout de scène. Sa danse est toujours aussi spectaculaire, orientale, hispanique, sud-américaine. Il y a ce que je pense être une nouveauté : du flamenco, à la sauce tauromachie, magnifiquement exécuté. À défaut de clou, c’est la banderille de la soirée !
Seulement, il manque quelque chose. De la magie. Vendredi, sa sœur, son beau-frère, les cousins des différents degrés et moi, tous nous finissons par aller nous défouler sur quelques burgers… froids… Pas de danse, pas de charme latino, juste les boutons de ma chemise qui finissent par céder !
L’ennui est peut-être aussi dû à mon âge canonique ou à la distance qui nous sépare de la scène et fait apparaître Shakira comme un point à l’horizon. Peut-être est-ce aussi l’effet des cris hystériques des quatre ado à côté de moi qui essaient de chauffer les 19'996 « autres courageux » qui... Peut-être encore en raison de cet autre ado qui, toutes les deux minutes saute sur le dos de son copain en réussissant à me mettre des coups dans le dos. Ne me demande pas comment ! Peut-être enfin aussi parce qu'il est 23h35 et que je suis au lit... déjà... déçu, un peu!
Mystère et boule de gomme ! Dommage, ce rose bonbon était quand même très prometteur ! Adios, Isabel. See you next time and salamat !


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