lundi 4 juillet 2011

Episode 28 : De toit en toit… jusqu’à Byblos !


Le port de Byblos, avec la citadelle en toile de fond (copyright - Z. Haddad).

Oulala, déjà un mois depuis mon dernier blog ! Non, je ne suis pas parti en vacances ni même endormi sur une plage de sable ou de galets. Pas encore et, pourtant, les degrés se bousculent dans le mercure et le ciel est trempé d’azur. Pour ne rien gâcher, un vent très agréable baigne la côte et contre les effets de l’humidité ambiante. Oui, c’est bien à cause du boulot, qui m’a pas mal débordé. Et, même si c’est du travail sympathique, cela reste du boulot. Bref. C’est vrai aussi que je passe beaucoup de temps dans le pré de mon bonheur (si tu ne l’as pas vu, ce film avec M. Serrault, S. Azema et E. Mitchell, est génialement pétillant).  
Les dernières semaines m’ont quand même permis de poursuivre mes découvertes. J’ai notamment retrouvé Tyr, ses vestiges romains et ses incroyables plages de sable. Je suis repassé par le Chouf, la région de Kfarhim, et ses vallées verdoyantes. J’ai également retrouvé les joies des discussions dans les embouteillages du dimanche soir, sur la route du retour à Beyrouth. Le week-end dernier, j’ai fait un tour à une exposition sur les activités en plein air, pendant laquelle j’ai pu constater l’intérêt croissant des Libanais pour leur nature et l’impressionnante diversité de l’offre, qu’il s’agisse de kayak, de rafting, de séjours en villages éco, d’alpinisme, de spéléo, de rando, etc. Je ne te dis pas le paquet de brochures que j’ai rapporté sous les bras ! Suis pas sûr d’assurer après ça. Autre moment de fin de semaine, les œuvres exposées, jusqu'au 24 juillet, au centre d’exposition de Beyrouth autour de la renaissance et de l’art contemporain au vingt-et-unième siècle. Le plaisir de retrouver une bulle créatrice était largement au rendez-vous et suivi d’une tranquille balade sur le front de mer, avec les dernières couleurs orangées du soleil couchant, en toile de fond.
Accessoirement, j’ai découvert de nouvelles destinations de sortie. Le sympathique Beiruf, sorte de mini Sky Bar, collé au port de Beyrouth. Perchée en plein air d’un onzième étage, cette boîte s’ouvre avec une vue originale sur la capitale, ainsi que sur un étonnant défilé de chaussures et de talons. Oui, mesdemoiselles, la mode décolle et prend des centimètres et des couleurs inattendus cette année. Messieurs, restons à plat pour l’heure. Les compensés de l’ère disco finiront bien par revenir. Patience. Egalement en hauteur, mais dans un tout autre genre, le Coup d’état nous a accueilli sur le toit d’une vieille maison libanaise de Gemmayzeh. Le cadre et la carte sont simples mais valent le détour, ne serait-ce que pour la vue sur le port, l’atmosphère très relax, l’immense billboard qui surplombe le tout et veille sur la clientèle ainsi que sur les deux transat et la douche qui dorment au bout de cette terrasse improvisée. Attention, c’est sans chichis ici. D’ailleurs, les escaliers grimpent sec et je ne suis pas sûr que les talons ou les robes à paillettes moulantes facilitent l’exercice. Côté hommes, ce sont les tongs et les baskets qui dominent. Quoi d’autre ? Ah oui, le Peer 7, à l’entrée duquel nous avons échoué, une heure durant, coincés dans la circulation provoquée par cette soirée d’ouverture. Hallucinant ! Dépités au milieu de la cacophonie, les valets parking fumaient tranquilles leurs clopes. Et, nous, nous avons rebroussé chemin. Dommage. Pas sûr d’avoir envie de recommencer. Encore deux restau de Sodeco à signaler. Le très frenchy et délicieux Goûtons voir, ainsi que le très diététique et mignon Scoop. J’en oublie sûrement. Les autres reviendront une prochaine fois.
De port en bar
Ah oui, à propos de bonne cuisine, j’ai dégusté un excellent bar, préparé au four et servi sur la mer, au Azrak de Byblos. J’y ai déjeuné en compagnie de mon vieil ami Momo, fraîchement débarqué de Genève et de passage au pays du Cèdre. Pour arroser nos retrouvailles, nous avons craqué sous la fraîcheur d’une laymounada (limonade) parfumée à l’eau de fleurs d’oranger. Un régal !
Bougainvilliers sur port (copyright - Z. Haddad).
Bon, Byblos, c’est une ville que j’adore, à commencer par ses lieux historiques, qu’il s’agisse du port, de la citadelle, ou du vieux souk. J’aime m’y promener et admirer le large, en pensant à toute l’histoire qui s’est précipitée sur ses rivages, des Romains aux Francs, en passant par les Ottomans et les Phéniciens. Au coin de ses calmes ruelles, il y a toujours une magnifique maison restaurée, un restaurant nouvelle vague ou un splendide bougainvillier aux fleurs odorantes. La ville est associée à la diffusion de l’alphabet et connue pour avoir été habitée sans interruption depuis plusieurs millénaires. Une paille ! Les lieux sont incontournables et trop proches de Beyrouth pour ne pas s’y rendre, à l’occasion d’une prochaine visite au Liban. L’UNESCO, qui l’a classée au patrimoine mondial, en parle certainement mieux que moi.
Voilà pour le blog de rattrapage mensuel. Suite au prochain épisode !
Détente sur des rivages millénaires
(copyright - Z. Haddad).
Vue depuis la citadelle de Byblos
(copyright - Z. Haddad).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Zahi, ton blog est superbe. Je t'envie de passer des vaccances au Liban et te remerci de nous y avoir transporté avec le très beau récit que tu en fais, accompagné de photos magnifiques. Ranwa

Zahi a dit…

Merci beaucoup Ranwa de tes commentaires! C'est effectivement très agréable et je dois bien dire que mon congé sabbatique ne m'apporte que du bonheur!!