mercredi 13 juillet 2011

Episode 30 : 12 juillet, mon anni !


Mon Bahamas, grâce à une photo prise à Tyr.

Tout a commencé dans la nuit du 11 au 12 juillet, à minuit et quelques poussières, avec la tradition : gâteau, bougie, chanson, et un bon verre pour agrémenter le tout. La surprise est totale et j’en savoure chaque moment et chaque pépite de chocolat ! La suite, c’est une longue nuit de sommeil. Un réveil un peu fatigué et un départ pour une destination inconnue.
Beyrouth !

Beyrouth et son hippodrome.
En l'air !
Très vite les portes de l’aéroport s’ouvrent à moi et je prends place dans un minuscule Cessna qui me rappelle la mini Cooper de ma mère. Habitacle petit mais étonnamment spacieux pour mon mètre 92. Bref, nous décollons et survolons la côte de Beyrouth à Byblos, à quelque huit cents mètres d’altitude. Aux commandes, le capitaine Michel, tout droit sorti des glorieuses sixties et de centaines d’heures de vol qu’il a accumulé dans les avions de ligne. Du haut de son mètre soixante, il arbore des lunettes astronomiques, une coupe de cheveux limite punk, un bronzage intégral et un sourire qui te dit qu’il aime sa retraite et ses petits appareils en guise de hobby. Tranquillement, il m’explique le but de chaque bouton, de chaque manœuvre. Moi, je déguste l’étonnant panorama. Je savais la capitale engorgée et chaotique, mais pas à ce point-là. Vue du ciel, elle te raconte la vraie histoire. Les immeubles sont installés au hasard des envies, dans une extraordinaire densité ; les rues serpentent dans tous les sens ; les périph s’entremêlent avec beaucoup de science pour désengorger les embouteillages quasi permanents, surtout pendant la période estivale qui ramène au pays une large frange de la diaspora libanaise.

Etonnant bassin de 99 mètres...
Perdu dans mes pensées et cet urbanisme brouillon, je contemple quelques espaces verts que j’identifie comme étant l’hippodrome et quelques stades épars. Soudainement, je vois mes mains guider l’hélice du petit avion. Le « captain » Michel vient de me les déposer sur le manche, que je manœuvre, amusé, avec prudence. Avec l’arrivée des nuages, je rétrocède mes galons rapidement acquis et admire les nuages sur lesquels nous flottons. C’est une drôle de sensation, comme si nous étions assis dessus. Voguant sur une mer de coton blanc. Derrière moi, l’instigatrice de cette balade aérienne prépare le champagne et de délicieux petits gâteaux au chocolat… pour me gâter encore un peu plus. C’est le bonheur ! Et je ne suis pas au bout de mes surprises !
Retour sur terre, dans l’eau et sous le soleil
Une fois le plancher des vaches… et surtout des voitures retrouvé, nous partons nous étendre paresseusement au bord d’une piscine longue de 99 mètres ! Démesuré, interminable, le bassin salé m’essouffle, mais me remplit de bonheur. Je flotte et barbotte comme un gamin qui a retrouvé le terrain de jeu de son enfance. En plus, en six mois, j’ai passé la majeure partie de mon temps à accueillir des ouvriers et tous leurs corps de métiers ; à rédiger mon histoire personnelle du Liban ; et à visiter le pays en fabuleuse compagnie. Il était temps pour moi d’une parenthèse et de ne plus gérer des rendez-vous, des mots, et des panneaux routier indiquant, simultanément, pour une même destination, la droite en français et la gauche en arabe.
Coucher de soleil à deux pas du fameux bassin... (copyright - Z. Haddad).
Une délicieuse bronzette plus loin, nous nous rendons dans un « bowling », à la mode libanaise. D’abord une vaste salle décorée à l’américaine disparaît presque dans les brumes des narguilés. Ensuite, une salle de jeux électroniques que nous testons les uns après les autres. Et, enfin, la salle principale où fléchettes, billards et pistes de bowling se bousculent sous la musique « discothéquée », plus assourdissante que dans une boîte de nuit. Tout mon corps en vibre et se rappelle du calme presque feutré des installations thônésiennes que je fréquente habituellement à Genève. Ajoute des paniers de pop corn à gogo et tu te retrouves devant un gigantesque spectacle hollywoodien. Bref, avec quelques amis, je partage une partie rondement menée, entre strikes, spares et zéros pointés. Car la dînette attend. Et ma cerise sur le gâteau est cet imposant Bahamas surmonté d’une surprenante photo de moi en sucre glacé. Chapeau bas pour cette technologie gastronomique, à des années lumière des coupes Danemark à la genevoise. Ici, tout est vraiment très bon pour trouver le plaisir. Mille mercis à mon instigatrice préférée !
Après toutes ces belles émotions, il me faut retourner aux choses plus sérieuses. À commencer par l’assemblage des pièces détachées, reçues dans cinq paquets différents, de la jolie wii avec laquelle je vais poursuivre l’été…

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